Les nourrissons et jeunes enfants

Il n’est jamais trop tôt pour commencer un suivi ostéopathique. En effet, les compensations s’installent avec le temps, donc plus la prise en charge est précoce, plus les chances de rétablissement sont importantes. A l’inverse, la croissance, très puissante dans les premières années de vie, peut consolider et ancrer profondément les dysfonctions et rendre leur correction plus difficile. Il est donc très important de détecter et de traiter ces patients le plus tôt possible (dans les premières semaines de vie).

Même si leur vie ne vient que de débuter, les nourrissons et les jeunes enfants peuvent déjà avoir une histoire riche en évènements (maladies, traumatismes physiques et psychiques) susceptibles d’avoir des conséquences sur leur équilibre. Un interrogatoire complet ainsi qu’une lecture précise du carnet de santé seront réalisés dans le but de renseigner les différentes étapes de cette histoire : la conception, la grossesse, l’accouchement, les premiers jours de vie mais aussi les antécédents médicaux, chirurgicaux et traumatiques jusqu’au jour de la consultation.

Dans les premiers mois de vie, les jeunes enfants ne pouvant s’exprimer que par le corps, le mal-être ressenti s’exprimera par un ou plusieurs symptômes. L’ostéopathe a donc une place de choix pour sentir les déséquilibres susceptibles d’être à l’origine de leur mal-être.

Je rappelle que l’ostéopathie ne traite pas un symptôme mais un patient en potentialisant sa capacité à s’auto-guérir. Ce concept de base s’applique évidemment à ces jeunes patients.

Quand consulter ?

En fonction de l’histoire de vie

Certains évènements peuvent avoir des répercussions importantes sur l’équilibre des jeunes enfants. En voici quelques exemples :

  • Conception difficile : antécédents de fausse couche, aide à la procréation médicale assistée, …
  • Pendant la grossesse : traumatismes et mauvais état de santé de la mère (maladie, hygiène de vie, stress, …), grossesse à risque, menace d’accouchement prématuré, manque de liquide amniotique, gémellité, descente précoce, bébé peu mobile, …
  • Pendant l’accouchement : travail trop rapide ou au contraire trop long, présentation particulière, bassin de la mère étroit ou trop tonique, césarienne en urgence, gros bébé, utilisation d’instruments (forceps, ventouses, …), souffrance fœtale, prématurité, …
  • De la naissance à aujourd’hui : antécédents médicaux et chirurgicaux (rétablissement parfois difficile, traitements lourds, …), antécédents traumatiques (chutes importantes sur la tête, les fesses, …), évènements psycho-sociaux (déménagement, divorce, stress, …)
  • Pour un bilan : même si l’histoire de vie parait « pauvre », que tout semble s’être bien passé et que l’enfant semble être en bonne santé, il est possible que des tensions internes soient présentes. Ces tensions, associées à la force phénoménale de la croissance, peuvent entraîner des déséquilibres susceptibles de perturber l’équilibre du corps. Il n’y a pas d’urgence, mais pensez qu’une séance dans les premiers mois de vie peut s’avérer intéressante pour prévenir certains désagréments.

En première intention

Pour les jeunes patients présentant des manifestations souvent jugées comme étant banales, ne nécessitant pas de traitement médical. Elles peuvent cependant avoir d’importantes répercussions sur la qualité de vie de ces jeunes enfants et de leur famille en général. L’ostéopathie est une discipline de choix pour prendre en charge ce type de manifestation.

Il peut s’agir de :

  • Troubles de la posture : tête tournée toujours du même côté, position en banane, …
  • Troubles du sommeil : endormissement difficile, réveils fréquents, cauchemars, …
  • Troubles digestifs : problèmes de succion, de déglutition, fausses routes, difficultés à téter, régurgitations fréquentes, coliques, constipation, …
  • Troubles ORL : respiration buccale, ronflements importants, bronchites, rhino-pharyngites, sinusites, otites à répétition (en dehors de la phase aigue), …
  • Troubles du comportement : enfant trop calme ou trop nerveux, très raide, irritable, qui pleure beaucoup, qui ne se relâche pas …
  • Troubles de l’apprentissage : manque d’attention, acquisitions lentes, …

En deuxième intention ou en complément

Pour des manifestations qui nécessitent souvent une prise en charge complémentaire (médicale, kinésithérapique, …) pour lesquelles l’ostéopathe interviendra souvent en deuxième intention, lorsqu’un diagnostic sera posé et qu’un traitement de référence sera engagé. Une réorientation vers des praticiens compétents doit être systématique dans le cas contraire. Le but pour l’ostéopathe sera d’apporter un mieux être à ces patients, en travaillant sur les déséquilibres que peuvent entraîner ces pathologies et leur(s) traitement(s).

Il peut s’agir de :

  • Troubles de la posture : plagiocéphalies (déformations du crâne), scoliose, torsion et mal position des membres, torticolis congénital …
  • Troubles digestifs : reflux gastro-oesophagiens (à ne pas confondre avec les régurgitations)
  • Troubles respiratoires : bronchiolite, asthme, …
  • Troubles dentaires : palais creux (succion du pouce, respiration buccale), mal occlusion, en complément d’un traitement orthodontique,…
  • Retard et anomalies du développement psychomoteur
  • Pathologies lourdes : maladie génétique, organique, …

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.

Les contre-indications sont les mêmes que pour un patient lambda, une demande de prise en charge complémentaire peut à tout moment être demandée lorsque la compétence de l’ostéopathe est dépassée.

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